Vers une nouvelle tarification pour le gaz et l’électricité dès 2025

Cet été, la CWaPE (le régulateur wallon des marchés du gaz et de l’électricité) et les GRD (gestionnaires des réseaux de distribution) parvenaient à un accord sur une nouvelle méthodologie tarifaire pour le gaz et l’électricité. Celle-ci entrera en vigueur dès 2025 et aura des répercussions sur les factures des ménages, qui seront invités à adopter une consommation d’énergie plus responsable afin d’optimiser leurs coûts.

Les coûts de réseaux pèseront plus lourdement sur les factures

Mobilité électrique, panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur… Confrontés aux défis de la transition énergétique, les gestionnaires des réseaux de gaz et d’électricité devront réaliser d’importants investissements dans les années à venir, notamment pour intégrer les énergies vertes sur les réseaux existants. Ils demandaient donc que leurs coûts soient intégrés dans la facture totale des consommateurs.
La CWaPE les a entendus : dès 2025, les factures d’énergie partiront donc inévitablement à la hausse puisque 20% de la facture de gaz et d’électricité seront consacrés à ces coûts de réseau.
A l’heure actuelle, il est encore impossible de chiffrer précisément cette hausse des factures, mais elle devra au minimum permettre de couvrir les investissements des GRD et absorber l’inflation de 2024.

Consommer plus responsable pour optimiser ses coûts

En 2026, la CWaPE mettra en place un tarif « incitatif », dans le but de pousser les Wallons à consommer de l’énergie aux périodes où celle-ci est en surplus sur le réseau.
Concrètement, la journée sera découpée en plusieurs plages tarifaires, correspondant aux périodes de production d’énergie, faible ou élevée.

  • Les heures vertes correspondront aux moments où l’électricité est disponible en abondance sur le réseau. Les tarifs y seront donc les plus avantageux, de 11h00 à 17h00 et de 1h00 à 7h00.
  • Les heures orange donneront lieu à un tarif intermédiaire qui couvrira les plages horaires entre 7h00 et 11h00, et entre 22h00 et 1h00.
  • Les heures rouges correspondront aux moments où le réseau est le plus sollicité, c’est-à-dire en fin de journée et en soirée (entre 17h00 et 22h00). Le tarif y sera le plus élevé, pour inciter les utilisateurs à déplacer leur consommation et à ne pas faire fonctionner leurs appareils énergivores. Les consommateurs ne seront pas pénalisés pour les consommations “habituelles”, liées notamment à la préparation du repas du soir.

Cette tarification incitative permettra des économies pour ceux qui adapteront véritablement leurs comportements de consommation électrique. Dans le cas contraire, ce pourrait bien être l’inverse.
Les consommateurs auront toujours le choix d’opter pour la tarification incitative ou de conserver leur régime actuel, monohoraire ou bihoraire.

Compteurs communicants

La mise en œuvre de ce système incitatif impliquera un enregistrement précis des données de consommation des ménages pour chaque plage horaire, afin que les tarifs variables soient correctement appliqués.
Conséquence : l’installation de compteurs communicants deviendra essentielle à l’avenir. Cette pratique est déjà en cours lors de nouveaux raccordements au réseau ou à la demande des particuliers lors de la rénovation de leur installation, mais est donc appelée à s’intensifier en prévision de cette nouvelle méthodologie tarifaire. 

Sources : Renouvelle.be et Livios.be

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